vendredi 26 juin 2009

Emménagement

Ou la promesse d'un vie nouvelle, plus belle et plus simple.

Ou pas...


Petite note préalable à mes amis névrosés, cyniques et pessimistes de tout poils:
non je ne vous ai pas trahis. Non je ne me suis pas mis dans les narines l'équivalent de la consommation annuelle en farine des usines Lefevre-Utile. Mon verre est toujours à moitié vide et je reste persuadé que le seul moyen de vivre sans souffrance est de ne jamais naître. Simplement, il y a des joies qui m'atteignent et que, malgré toute la tempérance de mon scepticisme, je ne peux m'empêcher d'apprécier. Donc...


Mon nouvel appartement est fantastique. Ma nouvelle chambre est immense, avec deux fenêtres donnant sur deux rues différentes. En plus grâce aux conseils de Coloc-adorée et au savoir-faire de Amor-mi-amor j'ai repeint de vieux meubles mal-foutus qui sont désormais magnifiques. J'adore ce nouveau départ. Même si tous mes problèmes ne se sont pas résolus comme par magie en poussant la porte de ce nouveau havre de paix (étrange non? je pensais que l'option effacage de passé était compris dans les charges...). En particulier Perfide qui figure dans les amis de Colloc-adorée, mais personne n'est parfais, n'est ce pas? Et chaton qui s'obstine à squatter plus volontiers le rebord des fenêtres (deuxième étage au-dessus d'une rue) que, disons, le canapé.

Mais dans l'ensemble, tout va pour le mieux. Je décolère. J'ai même croisé Perfide en ayant juste envie de l'insulter et non plus de l'attraper par les cheveux et de lui cogner la tête contre un mur jusqu'à écraser totalement sa petite gueule de fouine. Il y a une amélioration notable, tout de même. Ceci dit, que personne ne s'inquiète, ce n'est pas parce que je n'ai plus la tentation de pratiquer ce que la maréchaussée classe dans les homicides avec actes de barbarie que j'ai pardonné. Et surtout pas que j'ai oublié.
Si je peux pardonner la lâcheté, le manque de considération à mon égard, l'égoïsme et la tentative de manipulation dont a fait preuve Désormais-chérie-de-Perfide, je ne peux pas passer la trahison de Perfide. Et puis, pourquoi passer là-dessus? Pour redevenir amies?
Je n'ai pas besoin d'une amie qui fasse des grands discours sur l'amitié pour me lâcher totalement parce que sa nouvelle copine ne m'apprécie pas, me mente, drague ma conjointe quand je ne suis pas là, puis même quand je suis là, lui caresse la cuisse pendant ma fête d'anniversaire et essaye de profiter d'un moment où je n'ai pas les idées très claires (genre une semaine après m'être fait larguée comme une merde) pour me convaincre que je ne dois surtout pas lui en vouloir, parce que, tu vois, on a pas choisi, ça nous est tombé dessus, c'est comme ça. le fait que l'éclair ai attendu pratiquement 3 ans avant de se déchaîner n'est vraisemblablement qu'un détail auquel seul peut s'attacher un esprit étroit et peu réceptif à l'amour comme le mien.

Outre ma méfiance chaque jour grandissante à l'égard des rapports humains en général et amoureux en particuliers, tout va pour le mieux. Amor-mi-amor est un ange et j'ai beaucoup de chance de l'avoir rencontrée. Certains esprits à la solde de la Coalition-de-mes-Ex vous diront qu'au final j'ai eu de la chance de me faire plaquer , puisque sinon je n'aurai pas rencontré Amor-mi-amor. Au final ce n'est pas tout à fait faux, mais ça s'apparente pour moi à déclarer que les nazis ont fortement aidé la recherche médicale avec les camps de concentration. Qui oserait dire cela? Alors cessez de dire que c'est un mal pour un bien et autres conneries abyssales.

Aucun événement n'en amène un autre, rien n'est prédestiné. et le fait que le hasard ai fait que j'ai rencontré quelqu'un de bien ne justifie ni ne minimise les actes de la Coalition-des-Ex. Que chacun prenne ses responsabilités, au lieu d'essayer d'invoquer le destin, l'amour, la prédisposition, voir Dieu... Autant d'indigestes tartes à la crème de la pire littérature de gare bien écoeurante. ce qui est exactement le sentiment que j'éprouve à l'égard de Perfide: un écoeurement nauséeux.

Décidément cette fille est émétique.

vendredi 19 juin 2009

Chocolat

Petit apparté gustatif

J'aime la douceur poisseuse et la maternante saveur lactée du chocolat blanc.

J'apprécie le fondant voluptueux et les aromes délicat du chocolat au lait.

Mais rien ne vaut à mon sens l'exitacion nerveuse des machoires, l'ivresse de l'amertume et l'explosion savoureuse se propageant depuis la langue dans toute la bouche, la cavité nasale, la gorge avant de mourir lentement en un frisson sur tout l'épiderme, toutes ce frisson déclenché par le chocolat noir.
Cette sensation merveilleusement langoureuse ne s'apparente à aucune autre, à l'exception peut-être du délice d'un merveilleux vin rouge sur un somptueux fromage bien fait.

Déménagement ne me ménageant guère

Ou comment espérer tirer un trait sur 2 ans de ma vie en me translatant un arrêt de tramway plus loin.

Autant le dire, je n'y crois que moyennement. Mais en même temps, il me semble logique que tenter de refaire sa vie dans un lieu où chaque objet porte le poids du passé commun est à peu près aussi efficace que d'enfiler une selle et un mors sur un grand danois en espérantqu'il se mette à braire. Avec tout le respect que j'ai pour les grand danois, je ne rigole pas avec un chien qui fait la taille d'un petit cheval de trait, c'est un principe chez moi.
Donc déménagement afin de ménager les aménagement communs et passés. Et ne pas pleurer hystériquement devant la casserole en fonte achetée ensemble à Ikéa, même qu'on s'était disputé ce jour là (comme pratiquement tous les jours, mais ce genre de choses ne viennent pas à l'esprit quand la rupture nous chatouille le canal lacrimal).
Et repartir plus grande et plus forte en direction d'une nouvelle histoire, voir d'un nouveau plantage en beauté, il parait que c'est par l'erreur que l'on apprend. Moi, j'ai surtout remarqué que c'était par l'erreur que l'on se faisait mal, maisce doit être mon pessimisme naturel!

Bref, retour à la case départ, à mon ancien appartement, en fait. Où j'avais laissé en gardiennage une lithographie dans le salon qui m'accueille à chaque transport de carton avec une moue ironique: "ce n'était pas la peine de partir pour revenir 2 ans plus tard. Je suis toujours là, je savais que tu reviendrais." Et quite à passer pour une dingue qui cause aux lithographie d'Enki Bilal (et à ce stade, pourquoi pas...) je peux certifier qu'elle a un sourire moqueur et, poussant l'ironie jusqu'au sarcasme, railleur.

Ceci dit, il y a aussi de bons côté à ce déménagement: le fait de payer moins cher un appartement plus grand, par exemple. Ou celui d'avoir pour collocataire ma Chacha-la-folle qui deviendra bientôt Colloc-adorée. Ou encore de vivre au-dessus d'un arrêt de Tramway. Bref (comme disait Pepin) une foule d'opportunités s'offrent à moi. J'ai juste un peu le blues de l'appartement fantome, qui ne sera plus le vivant mémorial de nos temps passés.
Tant pis, il faut tuer le passé sous peine de s'y engluer et c'est ce que je m'astreint faire à coup de cartons.

Lourds.
Les cartons.

vendredi 12 juin 2009

Petit poste bref

Comme disait Dali:

Je serai tellement bref que j'ai déjà terminé!











Non je plaisante.






Je vis en ce moment à l'heure espagnole. Ce qui signifie que je fais tout ou presque en décalé. Décalé temporairement, je veux dire. Parce que faire toutes mes actions quotidiennes décalées d'un mètre sur la droite ou a gauche, cela peut s'avérer compliqué. Surtout dans les lieux d'aisance!
Et puis, même après réflexion, je ne vois pas vraiment d'intérêt, même infime.
L'heure espagnole a des avantages. D'abord ça fait une matinée plus longue, puisqu'on dejeune à 14 ou 15h, puis ça fait un aprés-midi court et dévolu à la sieste, et enfin une soirée beaucoup plus longue de 19h à 02h. Le problème c'est que, étant dans l'impossibilité légale de rajouter des heures dans la journée, et bien ça fait des nuit beaucoup plus courtes également.

La vie est mal faite, même à l'heure espagnole

jeudi 11 juin 2009

Introspection

Également nommée, dans les milieux cultivés, masturbation intellectuelle


Un bref rappel des faits, bien que je pense que l'unique personne consultant ce blog les connaisse déjà. Mais j'apprécie la brève métaphore policière. Donc, un bref rappel des faits.

Il y a encore quelques mois, j'étais pacsée, en couple depuis un certain temps, voir même depuis un temps certain. Et un jour mon ex, qui jusqu'à présent vivait gentiment dans son coin, retenue à son foyer par une... Choupinette ayant une idée très personnelle des rapports humains. Et bien, un jour, l'ex en question est venue sonner à la porte des ses "amies" (ici aussi la notion est très personnelle) pour lâcher 2 ou 3 litres de larmes parce que son amour, son bel amour voulait la quitter. Finalement rabibochage des deux jeunes filles, sonnez hautbois, résonnez musettes.

Mais non...
Non, car le loup ou la louve, en l'occurrence, est entrée une fois dans la bergerie, et sans sa caution morale (la Choupinette, suivez un peu!). Et ce qu'elle y a vu lui a plu... Enfin c'est à dire, MA copine parce que moi, vu que c'est mon ex, elle connaît déjà et vu qu'elle m'a quitté pour la Choupinette en question c'est qu'à un moment j'ai arrêté de lui plaire. Est-ce à ce moment précis que l'animal cruel (et que la faim en ces lieux attirait) a commencé à convoiter ma chère et tendre? Je ne le sais, mais je le suppute.

Car un mois plus tard...
Et bien un mois plus tard, la perfide ayant envie de changer d'air, joue la bête à deux dos avec une jeune fille avec qui elle est amie (toujours une notion très personnelle) depuis longtemps. C'est à dire que la jeune fille avait un très sérieux béguin totalement unilatéral, pour la perfide, que la perfide l'a toujours su et qu'elle l'a toujours gardé sous le coude pour le côté pratique de la chose: en cas de petite baisse d'ego, un bon petit coup d'amour unilatéral, et c'est reparti comme en 40!
Puis dans la foulée, elle se dit qu'en fait, ça pourrait être bien de larguer la Choupinette qui l'encombre un peu dans son sombre dessein. Choupinette, évidement, lorsqu'elle sera mise au courant de l'épisode de la bête à deux dos, n'appréciera que moyennement d'être sortie coiffée durant quelques mois sans avoir connaissance de ses nouveaux appendices cornus.
Mais la triste destinée de Choupinette ne nous intéresse pas vraiment, enfin m'intéresse moins que la mienne, soyons franche, et vu que c'est moi qui écrit...
Donc, entre temps, la perfide redevenue célibataire (non pas qu'un statut de femme en couple la dérange outre mesure, ainsi qu'il a pu être constaté avec l'épisode de l'Unilatérale) peut accomplir son noir dessein: conquérir le cœur de ma Chère-et-tendre et devenir Tibou à la place de Tibou (moi, en d'autre termes). En fine stratège, elle attend le moment opportun: celui où le couple fétiche (et bientôt fantoche) traverse sa crise trimestrielle. Elle ajuste son assaut: fait souffler un vent de liberté, montre combien elle est responsable et sérieuse et indépendante dans l'appartement qu'elle squat... emprunte à Marina, une amie commune bien que légèrement orientée dans cette histoire (sans rancune, ma belle, la situation n'a pas dû être simple pour toi). Séduite par autant d'arguments, éblouie par une telle droiture, une telle moralité, un tel courage et un tel dévouement envers ses amis, la Chère-et-tendre ne tarde pas à entrer dans une période de doute.

De doute, c'est à dire que durant les 15 jours que durera cette période elle doutera de notre beau et merveilleux amour, mettra en doute l'histoire fantastique que nous avons vécu. Dira que c'est de ma faute, évidement il est impossible que ce soit de la sienne, et puis qui peut se vanter d'être encore en vie et sain d'esprit après avoir vécu plus de 2 ans à mes côtés? Personne, si c'est pas une preuve, ça... Nous serons successivement et plusieurs fois: en couple, en réflexion (à noter que les périodes de réflexions se passent en compagnie de la Perfide qui est une personnalité incitant beaucoup à la réflexion, il n'y a que toi pour t'imaginer des trucs ma pauvre fille!), en pause (même chose que la réflexion).

Puis, finalement...
Viens la plus belle fête d'anniversaire de ma vie. Une ambiance tendue comme un string de Paris Hilton, des tronches de 40 pieds de long de la part de tous les participants au courant de la situation, puis très vite de ceux qui ne l'étaient pas encore (contagieux ce genre de truc), la main de la Perfide s'égarant sur la cuisse de Chère-et-tendre déclenchant les foudres de Sophie, qui a flanqué tout ce beau monde à la porte avec perte et fracas. Tout ce bruit pour un petit pelotage de cuissot, quel mauvais esprit! m'objectera-t-on plus tard. Marina et son homme, éjectés dans le même mouvement, Perfide et Chère-et-tendre (qui l'était de moins en moins) se retrouve donc à la rue, et en partance pour l'appartement squa... occupé par Perfide.
Après une aussi belle fête, je retourne dans mes appartements et ne parvenant pas à dormir (étrange, non?) j'attends le retour de Plus-vraiment-chère-et-tendre. Qui ne rentre pas. 5h, c'est une soirée réussie. 6h, c'est la tournée des bars qui s'achève. 7h, c'est une fin de soirée tardive, pardonnée avec un arrivage de croissants. 8h, cela devient suspect. 9h... parfait, elle a officiellement découché!
Évidement, Plus-du-tout-chère-et-tendre n'a pas couché avec Perfide. Même si elle a passé la nuit dans l'appartement de Marina seule avec Perfide, parce que Marina et Chéri-de-Marina s'en furent allés à une autre soirée. Non. Il n'y a qu'un mauvais esprit comme moi pour imaginer une chose pareille. D'ailleurs, Désormais-chérie-de-Perfide n'a rien à se reprocher dans l'affaire, la situation a toujours été limpide comme un ciel d'azur en été. Et Perfide non plus, après tout, Chérie-de-Perfide n'appartient à personne, comme elle me l'a si bien dit lorsqu'elle s'est enfin décidé à remettre les pieds dans l'appartement commun. Je n'y étais pas, j'avais été marché 12Km pour me changer les idées, c'est radical.

Évidement, quand mon amour-propre en eu assez de raser le plancher, l'Affrontement Ultime eu lieu. Il n'y eu pas de vainqueur, il n'y a jamais de gagnant dans ce genre de situation. Juste un qui est plus perdant que l'autre. Et l'autre qui se paie le luxe d'être gentil et prévenant, pour soulager sa culpabilité d'être heureux sans doute. Pas de bruits, pas de portes qui claquent et pas de vaisselle brisée. Ce n'est pas mon genre. Juste un lent pourrissement progressif d'une situation sans issue. Et le sentiment de s'être bien fait avoir.

Toute expérience fait grandir. Mais certaines dans une direction peu désirable. Dans cette histoire j'ai appris la méfiance et le cynisme. Et la faiblesse à laquelle nous nous exposons lorsque nous faisons confiance. Je me suis jurée que cela ne m'arriverai plus.

"Si tu es patient, assieds toi au bord de la rivière et tu verras passer le cadavre de ton ennemi"
Vraisemblablement, mais combien de temps perdu au bord de cette rivière?
Combien de vie envenimées dans la rancune?
J'ai perdu assez de temps comme ça, je veux aller vers autre chose, mais je ne sais pas trop quelle direction choisir.
Je suis perdue et Lao Tseu ne l'avait pas prévu.