dimanche 29 novembre 2009

Déménagement

Où le récit d'une épopée moderne qu'Ovide n'aurait certainement pas daigné écrire...

La journéede mon démenagement fût, à plusieurs égards, bien riches en émotion.
La veille, des amis étaient venus en bande, profitant de la dernière occasion possible pour nous faire leurs adieux. Lors qu'ils furent tous partis, nous nous sommes couchées tôt pour reprendre des forces après, bien sûr, avoir remis en ordre l'appartement.

Evidement ça ne c'est pas passé exactement ainsi. En vrai, nos potes ont débarqés avec un stoc de bières, de whisky et la ferme intention de nous pinter la gueule une dernière fois. Alors lorsque je suis enfin parvenu à tous les foutre à la porte, il était 4h du mat et j'étais bourrée. Je me suis endormie comme une merde, sans même prendre le temps de retirer mes chaussettes. En revanche ma culotte, si... c'est dire si j'étais fraiche à cette heure et ce niveau d'alcoolemie...

Du coup le lendemain matin, enfin 2h30 plus tard en fait, qand il a falu se lever, je ressemblais plus à un paillassonde 15ans d'âge qu'à la jeune fille en fleur que je suis (en temps normal). Amor-mi-amor et moi avont achevé les derniers cartons, les der des der en quelques sortes, ceux dans lesquels tu fourres pèle-mêle tout, pardon TOUT, ce qui n'a pas encore été empaqueté et que tu étiquètes, très logiquement: bric à brac dernière minute. Et quand Coloc-préférée te demande si c'est réellement une bonne idée de mettre tes derniers veres à pieds chèrement (fauchés)empruntés àmon dernier boulot avec le pied de lampe en fonte, tu réponds, pas de problème, je marquerais fragile dessus. Mais tu doutes quand même un peu...

Ma mère, cet être exquis, devait arriver chez moi vers 8h30, ce qui signifiait, selon mes estimations qu'elle débarquerait tambour battant aux alentours de 7h30, 7h si elle est dans un de ses bons jours ( qui ne le sont que pour elle). Toujours pleine de surprises, elle arriva à... 9h.

samedi 14 novembre 2009

Lyon, enfin

Enfin... Presque...

Ça y est, j'ai trouvé un appartement pour accueillir notre immigration lyonnaise. Un bel appartement, dans un quartier sympathique, et tout semble pour le moment aller pour le mieux. Amor-mi-amor a écumé la moitié de Nice à la recherche de cartons dans lesquels nous avons commencé à entasser toutes nos possessions matérielles censées, quelque part, nous représenter.

Qu'en ressort-il?
Tout d'abord, ce n'est pas une nouveauté, que j'ai un budget livre qui doit atteindre le PIB du Burkina- Faso. Et que le tout représente un poids total se rapprochant de la production mensuelle de charbon du Pas-de-Calais dans les années 50 (1850, entendons nous bien!)
Ensuite que la quasi-totalité de ma vie tient dans une quinzaine de cartons. Et que je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou au contraire m'en inquiéter.
Enfin que si je n'étais pas le moins du monde attachée au lieu que je quitte, j'éprouve à présent un étrange sentiment de mélancolie.

Je l'attribue aux gens que je quitte, bien plus qu'aux années passées me rattachant encore à ces lieux. Et au fait qu'en nul lieu je ne me suis jamais senti chez moi. Si j'étais une vrai espagnole j'en ferai un flamenco:

Je suis une plante sans racine
ayant poussé au gré des vents
Mon coeur parfois s'illumine
D'un désespoir ardent
quand parfois je comprends
que nul endroit ne m'attend
que nulle terre n'est mienne.
Partout étrangère
j'erre.

Mais en français ça rend moins bien, question de rythme, sans doute.

Toujours est-il que je déménage le 25, sur les pentes de la croix-rousse, faire mon petit trou, creuser mon terrier avec Amor-mi-amor. Et avec Chat-crétin. Et la cohabitation entre ces deux là me réjouit déjà dune joie mauvaise.

Imaginez Marie-Georges Buffet et Marine Lepen dans la même pièce. Ou bien Marilyn Manson et Benoit XVI. Ou encore un lion fervent et un chrétien affamé. Voila, vous commencez à vous faire une vague idée de la situation actuelle.
Sachant que pour le déménagement, il faudra passer le trajet (7h de route tout de même) avec Amor-mi-amor, Chat-crétin enchaîné dans un harnais afin de lui éviter d'aller se coucher sous la pédale de frein (ce qui pourrait être préjudiciable pour son intégrité physique), UltimateSoldier venu donner un coup de main, ce qui est très appréciable ou plutôt le serait si ce n'était l'unique personne (a l'exception de ma mère) capable de me donner envie de l'arroser de kérosène et de craquer une allumette et ce, en moins de 10 minutes de présence. Le tout dans un habitacle de camionnette, soit moins de quatre mètres cubes.

Si personne ne meurt dans cette aventure, ce sera vraiment involontaire de notre part!