vendredi 19 juin 2009

Déménagement ne me ménageant guère

Ou comment espérer tirer un trait sur 2 ans de ma vie en me translatant un arrêt de tramway plus loin.

Autant le dire, je n'y crois que moyennement. Mais en même temps, il me semble logique que tenter de refaire sa vie dans un lieu où chaque objet porte le poids du passé commun est à peu près aussi efficace que d'enfiler une selle et un mors sur un grand danois en espérantqu'il se mette à braire. Avec tout le respect que j'ai pour les grand danois, je ne rigole pas avec un chien qui fait la taille d'un petit cheval de trait, c'est un principe chez moi.
Donc déménagement afin de ménager les aménagement communs et passés. Et ne pas pleurer hystériquement devant la casserole en fonte achetée ensemble à Ikéa, même qu'on s'était disputé ce jour là (comme pratiquement tous les jours, mais ce genre de choses ne viennent pas à l'esprit quand la rupture nous chatouille le canal lacrimal).
Et repartir plus grande et plus forte en direction d'une nouvelle histoire, voir d'un nouveau plantage en beauté, il parait que c'est par l'erreur que l'on apprend. Moi, j'ai surtout remarqué que c'était par l'erreur que l'on se faisait mal, maisce doit être mon pessimisme naturel!

Bref, retour à la case départ, à mon ancien appartement, en fait. Où j'avais laissé en gardiennage une lithographie dans le salon qui m'accueille à chaque transport de carton avec une moue ironique: "ce n'était pas la peine de partir pour revenir 2 ans plus tard. Je suis toujours là, je savais que tu reviendrais." Et quite à passer pour une dingue qui cause aux lithographie d'Enki Bilal (et à ce stade, pourquoi pas...) je peux certifier qu'elle a un sourire moqueur et, poussant l'ironie jusqu'au sarcasme, railleur.

Ceci dit, il y a aussi de bons côté à ce déménagement: le fait de payer moins cher un appartement plus grand, par exemple. Ou celui d'avoir pour collocataire ma Chacha-la-folle qui deviendra bientôt Colloc-adorée. Ou encore de vivre au-dessus d'un arrêt de Tramway. Bref (comme disait Pepin) une foule d'opportunités s'offrent à moi. J'ai juste un peu le blues de l'appartement fantome, qui ne sera plus le vivant mémorial de nos temps passés.
Tant pis, il faut tuer le passé sous peine de s'y engluer et c'est ce que je m'astreint faire à coup de cartons.

Lourds.
Les cartons.

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